Quelles solutions pour amorcer la transition énergétique ?

Pour une fois tous les candidats sont tous d’accord, le tout pétrole, c’est fini ! C’est bien d’être d’accord sur l’objectif mais quelles sont les solutions pour y parvenir ? Comment sort-on de notre dépendance ? Avec quel délai ? Par quelle énergie remplace-t-on tout ça ? Est-ce qu’il faut taxer ou rendre accessible les autres sources d’énergies ? Et pour quand ? Combien de temps doit-on laisser aux citoyens pour remplacer leur chaudière à fioul par un système de géothermie ou des chauffages électriques ?

Déjà, la meilleure énergie, c’est celle que l’on ne consomme pas, beaucoup le disent, mais concrètement, qu’est-ce qu’on fait ? On rajoute des normes ? On punit ceux qui n’éteignent pas la lumière ? On favorise ceux qui ont une conduite économique ? Est-ce qu’on évalue la pertinence de l’heure d’hiver ? 

La source de l’électricité pose aussi question. Quelle doit-être la place du nucléaire, aujourd’hui première source d’électricité en France ? Faut-il renouveler le parc de centrales vieillissant ou bien passer à d’autres sources d’énergies ? Le nucléaire, personne n’en veut, ça fait peur, pourtant sans lui on serait tous dans le noir. Car, oui, le nucléaire aujourd’hui représente plus de 40% du mix énergétique français.

Ensuite les éoliennes, puisque c’est une source d’énergie intermittente, elles devront être couplées à des infrastructures d’ajustement comme les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) pour répondre à la demande. Les éoliennes produisent de l’énergie verte, tout le monde en veut… mais pas chez lui, pas en face de sa plage, pas à côté de sa maison.

C’est déjà un beau casse-tête à résoudre mais une fois qu’on a fait le choix de la source d’électricité on fait comment pour faire fonctionner des véhicules avec ? Est ce qu’on mise sur un géant européen de la batterie ? Est-ce qu’on transforme cette électricité en hydrogène pour faire avancer nos véhicules ? Ou bien est-ce qu’on décide de se passer d’électricité dans les transports pour investir dans le bioéthanol. Dans tous les cas, il faudra lancer de vastes projets de recherches. En plus de la construction d’un immense réseau de bornes électriques ou de pompes à hydrogène, tout cela va coûter un “pognon de dingue” !

Benjamin Chkroun,associé chez CorioLink en charge des affaires publiques

Pour aller plus loin l’équipe CorioLink vous propose la lecture du rapport de l’Institut Montaigne : Pour réussir la transition écologique, du livre blanc de France Hydrogène pour l’élection présidentielle et de l’édition 2021 de l’observatoire de l’éolien